La psychanalyse est une approche thérapeutique fondée sur l’exploration de l’inconscient, visant à mieux comprendre les mécanismes psychiques qui influencent nos pensées, émotions et comportements.
Développée par Freud au début du XXe siècle, elle repose sur l’idée que nos troubles peuvent être liés à des conflits refoulés ou à des événements de notre passé. À travers l’écoute attentive du psychanalyste, le patient peut mettre en lumière ces éléments inconscients, les intégrer à une conscience plus claire de soi et devenir Sujet de sa propre existence.
Pour pratiquer la psychanalyse, Freud posait trois conditions essentielles qui conservent toute leur importance: en premier lieu, le psychanalyste doit acquérir une solide formation théorique des concepts psychanalytiques, afin de comprendre les processus psychiques et d’appliquer les principes de la psychanalyse dans un cadre structuré et rigoureux. D’autre part, il doit avoir lui-même effectué une cure psychanalytique, pour intégrer ses propres mécanismes inconscients et ne pas interférer avec l’écoute du patient. Enfin, il doit être supervisé dans sa pratique par un autre psychanalyste, afin de maintenir une réflexion continue sur sa posture clinique et garantir un cadre éthique.
Plus concrètement, les séances de psychanalyse sont typiquement plus courtes et plus rapprochées que dans d’autres types de thérapies. Elles se déroulent de préférence et au minimum deux fois par semaine. La durée d’une séance est d’environ 30 minutes. Le rapprochement des séances permet d’intensifier le travail thérapeutique, de maintenir la fluidité de la parole de l’analysé et de soutenir le processus de transfert.
Après quelques séances au cours desquelles la relation analysant-analyste se crée (le transfert), le patient est encouragé à s’allonger sur un divan s’il le souhaite, l’analyste étant alors hors du champ de vision du patient. Cette disposition permet à l’analysant de se libérer de la peur du jugement et de l’auto-censure, facilitant ainsi la libre association de la parole et l’expression de l’inconscient. Le psychanalyste écoute, relance, interprète parfois, en s’appuyant sur les mouvements inconscients repérables dans le discours ou dans la relation.
Ces aspect du cadre thérapeutique se doivent d’être discuté entre l’analyste et l’analysant et peuvent être adaptés en fonction des besoins spécifiques de ce dernier, des conflits rencontrés et de sa capacité à supporter le processus.